Pour "se passer des importations étrangères"...
L'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse publie en 1942 une étude intitulée "Une prospection des mines des Pyrénées centrales sous Henri IV". (Source: BNF.)
L'auteur indique avoir dépouillé un ouvrage rarissime imprimé en 1601 "La recherche et descouverte des mines des montagnes Pyrénées faicte en mil six cens par Jean de Malus, escuyer et maistre de la monnaie de Bordeaux, et rédigée en escrit par M. Jean du Puy, docteur en droicts, lieutenant principal dans la Jugerie de Rivière au siège royal de Trie". Des gens sérieux donc.
Cette étude, réalisée à la demande expresse d'Henri IV et Sully, était une prospection systématique des ressources minières des Pyrénées pour faire face à de "graves problèmes économiques" et se passer des "importations étrangères".
Il y est question de l'existence d'une montagne à Bourisp de "mines de cuivre, vert azur, et de plomb tenant argent". Vous trouverez le texte complet ICI.
Plus tard, aux 19ème et 20ème, on trouve dans les comptes-rendus des conseils municipaux de Bourisp des délibérations portant sur des demandes de prospections sur le territoire de la commune, prospections qui restèrent sans succès semble-t-il. Mais dans le village voisin de Vielle-Aure fut exploitée au XIXème une mine de manganèse (photo d'illustration). Lire à ce sujet un article de La dépêche ICI.
Bref, c'est Jean de la Fontaine qui avait raison: "C’est le fonds qui manque le moins."