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| "Le retour du bucheron", Frédéric Rouge |
Procès verbal du conseil municipal du 20 avril 1835: "L'an 1835 et le 20 avril, le Conseil Municipal de la Commune de Bourisp assemblé au lieu ordinaire des séances, sous la présidence de Monsieur le maire a dit que la commune courait un danger éminent aux premières crues d'eau, et qu'il importait de travailler à faire des fortifications dans le ruisseau de la Mousquère pour empêcher que les eaux ne se dirigent vers le village, et que pour subir à la dépense, demander la vente de 140 arbres qui nous ont été accordés pour supplément de la coupe affouagère* de 1834 afin que ce fonds soit employé aux dits travaux.
Le Conseil Municipal, après avoir mûrement réfléchi sur la proposition de M le Maire a reconnu l'importance des réparations proposées et d'une voix unanime délibéré qu'attendu l'utilité reconnue, M le Maire est autorisé à faire les diligences nécessaires pour obtenir de l'administration la vente de la dite coupe, et à donner l'emploi désigné au fonds qui en dérivera. Après en avoir délibéré à Bourisp le 20 avril 1835"
A cette époque comme au XXIème siècle, la commune veillait aux colères de la Mousquère. A cette époque il y avait une administration mais point de dossiers de subventions, de bureau d'études... on décidait d'une coupe d'arbres dans la forêt communale. Les arbres avaient alors une grande valeur...
* L'affouage (source: wikipédia) est la possibilité donnée par le Code forestier à un conseil municipal de réserver une partie des bois de la forêt communale pour l'usage domestique des habitants (chauffage, cuisine).Le mot "affouage" date du xiiie siècle et vient du verbe d'ancien français "affouer" = chauffer, lui-même du latin "affocare".Bien que le mot affouage soit souvent utilisé comme synonyme de bois de chauffage, il fait référence à un mode bien particulier de mobilisation des bois propre aux forêts communales.
