mardi 21 juillet 2020

Bourisp: quand Marie prend de la hauteur

En 1854, Louis de Fiancette d'Agos publie "Notice sur notre Dame de Bourisp" , un fascicule dans lequel l'histoire côtoie la légende et les croyances religieuses. Il y décrit en particulier le retable de l'église, oeuvre de Jean Ferrère en 1703.

Photo: Jean Louis Duzert
Cette description décrit parfaitement le retable qui respecte tous les canons de l'époque, à un détail près toutefois. La Vierge a quitté la niche située au-dessus du tabernacle, remplacée par un crucifix. Elle a pris place au dessus du dôme, en lieu et place du Christ en gloire! Le Sauveur a disparu! L'excellente conférencière de Pays d'Art et d'Histoire avance une explication:
le Christ en gloire était situé bien haut, tout en haut du retable, et un dépoussiérage aussi acrobatique que vigoureux l'aurait probablement cassé (ce ne serait pas un cas unique), ou un déplacement du lourd retable aurait conduit au même résultat, à moins que... Toujours est-il qu'il a disparu. Ceci est l'une des nombreuses particularités de l'église de Bourisp, ce qui contribue à sa valeur. Les "Amis du Vieux Bourisp" gardiens scrupuleux de cette église, classée monument historique le 18 mai 1960, acceptent volontiers la nouvelle position de la Vierge Marie: l'église ne lui est-elle pas dédiée?
Bientôt, avec l'aide des "Amis du Vieux Bourisp", nous vous dirons pourquoi Saint-Antoine le Grand, peint sur les murs de l'Eglise, non loin de l'arbre de Jessé, déambule avec un porc, un porc noir de Bigorre semble-t-il... Et bien d'autres secrets. A suivre...
Il y a tant de trésors, tant de choses à découvrir dans le riche décor de Notre Dame de Sescas.  En juillet et août, vous pouvez la visiter en compagnie de Pays d'Art et d'Histoire ou des Amis du Vieux Bourisp les dimanches de 17h à 19h et les mercredis et vendredis de 16h à 18h. Vous munir d'un masque SVP.