Le cimetière est devenu trop exigu, et sa situation au cœur du village, à proximité d'une fontaine, reste un problème.
Le 31 janvier 1949, le conseil municipal décide de son déplacement. L’emplacement est choisi : ce sera un terrain faisant partie de la parcelle cadastrale n°282 situé au bas de l’actuelle rue de la Fontaine. La troisième fois sera la bonne. C'est son emplacement actuel.
Une étude géologique est un préalable nécessaire.
En octobre de la même année, le géologue conclut que le terrain est bien adapté. Le conseil confirme sa décision et entreprend sans tarder les démarches administratives, publication au journal officiel, service des hypothèques... Il mobilise 125 000 francs sur les fonds disponibles.
En février 1950, l’achat du terrain est réalisé et un premier projet d’aménagement élaboré.
Le 8 mars 1950, les plans d’aménagement et de distribution sont prêts. Le chantier est confié à l’entreprise Banino de Sarancolin.
Le 3 avril 1950, à 21 heures, dans la salle de la Mairie de Bourisp, M. Picasse, Maire, Ribault, adjoint, MM. Carrère Lucien, Vidal Louis, Valette Lazare, Brac Alexandre, Soubiron Louis, Passarieu Bertrand, conseillers municipaux assistés de M. Dupey, garde-champêtre, Bech Barthélémy, et Benque Bertrand procèdent par tirage au sort à l’attribution des concessions du nouveau cimetière figurées sur le plan porté à la connaissance de la population. Quarante-huit concessions sont accordées ce jour là. Un procès-verbal est dressé.
Le 3 juillet 1950, clôture terminée, le cimetière est quasiment prêt. Il aura coûté 400 000 francs, équivalant à 13 000 euros aujourd'hui.
C’est sans doute pendant plusieurs mois à partir de cette date que les caveaux sont préparés, et que les exhumations et les déplacements des corps ont lieu vers les nouvelles tombes. On imagine l’émotion des familles et du village à cette occasion.
Le 19 janvier 1951, le conseil municipal décide que toute nouvelle inhumation devra se faire dans le nouveau cimetière à compter de cette date.
Un tel projet, qui touche autant aux sensibilités, au respect dû aux morts, à l’attachement à l’histoire… ne va pas sans débats et parfois conflits. C’est ainsi qu’un habitant s’oppose par voie judiciaire au déplacement du cimetière. L’affaire ira jusqu’au Conseil d’Etat, sans succès.