mercredi 6 janvier 2021

La route de Camparan (2): le chemin en 1833.


En pointillés rouges le chemin de Camparan en 1833

Les cadastres de Bourisp et Camparan de 1833 permettent de retrouver le lien qui reliait les deux villages. Le tracé actuel ne viendra que plus tard.

Alors que la route actuelle, la D115, monte dès la sortie du village avec une pente moyenne de 8% jusqu'à Camparan, le chemin de 1833 restait dans la plaine jusqu'à la moitié de trajet avant de monter en ligne presque droite et une pente très marquée jusqu'au village.

En 1833 donc, le chemin partait de la place de la mairie, passait par la rue de la Pénette, suivait l'actuelle route.

Au départ de Bourisp

A la sortie du village le trajet prenait le chemin de Saint-Paul, en légère descente. 

Photo 1: A gauche, début du chemin de St Paul
A droite la route de Camparan n'existait pas en 1833

Photo 2: le chemin de St Paul. En hauteur, Camparan

Ce chemin se scinde bientôt en deux branches: à gauche un chemin de servitude appelé chemin des Junques, à droite le chemin qui montait quasiment en ligne droite jusqu'à Camparan.

Du début du chemin de Saint-Paul à la bifurcation de l'oratoire

A cette intersection se trouvait un oratoire dédié à Saint-Paul.

Source: revue de Comminges


Photo 3: A gauche, le chemin de service.
A droite le chemin de Camparan.

C'est ici que le chemin commence à monter. La pente était rude. Depuis l'oratoire jusqu'au village de Camparan  on observe un dénivelé de 148m parcouru en une distance d'à peine plus de 850m. Une pente moyenne de 17%, avec des passages à plus de 30%!


Par la route actuelle, la pente moyenne est de 8%. Entre 8% et 17%, la différence n'est pas mineure, promeneurs ou cyclistes vous le diront! Les habitants du XIXe siècle auraient pu aussi vous le dire, eux qui se déplaçaient sans doute chargés, allant ou revenant des foires et commerces de Vielle-Aure. Peut-être faisaient-ils une pause dans l'un des trois ou quatre estaminets de Bourisp.


Depuis l'intersection, on peut suivre l'ancien chemin sur une centaine de mètres jusqu'à la hauteur de l'actuel virage marqué à droite qui rejoint la D115.
De l'intersection vers la limite de communes, tout droit et en pente rude!

 A cet endroit, pas de virage en 1833, le chemin continuait tout droit, on en voit la trace encore aujourd'hui à l'endroit où il rejoint la D115 (photo 4).

Photo 4



De la limite des communes au village de Camparan, toujours plus rude!


Le chemin quitte alors Bourisp pour entrer dans la commune de Camparan. Après avoir croisé le chemin de Caubère, le trajet continuait au-dessus des deux épingles de la D115 et pénétrait dans le village.

La comparaison des cadastres de 1833 et de 2020, et la superposition ci-dessous du cadastre actuel avec la carte topographique IGN confirme bien ce trajet.



Sources: 

- cadastres anciens: Archives départementales des Hautes-Pyrénées

- carte et cadastre 2020: Géoportail


A suivre... la demande de Camparan pour "adoucir la pente" et la réponse de Bourisp.