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| "Le gardien de cochons". Gauguin 1888 |
Les archives départementales révèlent des trésors, modestes souvent, mais qui éclairent le haut niveau d'organisation collective des villages de la vallée dans la première moitié du 19ème siècle.
A Bourisp, comme dans toutes les communes sans doute, la vie était rude et il fallait s'organiser. On répartissait les fonctions d'intérêt général de manière démocratique avec remise en jeu tous les ans: c'est le cas pour le carillonneur, le responsable de l'ardoisière, les gardiens de porcs, de juments, de brebis, le garde-champêtre, le ramasseur de boues...
Ce premier janvier, on désignait pour un an le gardien des cochons communal. Pas question en effet de laisser divaguer les animaux. Impossible aussi de garder personnellement son ou ses cochons, chacun étant occupé à de multiples tâches, du lever au coucher du soleil.
La fonction de gardien communal des porcs était attribuée par un système de sous-enchères: le moins demandeur remportait l'enchère. L'unité utilisée, le couart, semble être le quart de boisseau soit environ 3,7 litres de grains. Par cochon? Par cochon et par jour?
"Cahier de charge pour le gardien de porcs pour l'année 1833.
1er Le salaire sera payé au gardien savoir un couart dans le mois de mai et le reste au premier octobre.
2° Le gardien s'oblige à les garder pour un an, il s'oblige à avertir le particulier si survint quelque bête de malade.
3° Les cochons qui ne seront introduits que le 12 juin payeront 1/4 de coup* moins.
4° Si le gardien ne s'acquitte pas de son devoir il nous sera loisible de prendre un gardien à ses frais.
La mise à prix est de cinq couarts moitié seigle, moitié orge.
Le sieur Ozun a sous enchéri à un coup.
Le sieur Compagnet a sous enchéri en 3 couarts et demi
Le sieur Soulans en 3 couarts
Et personne n'ayant sous enchéri, l'adjudication a été adjugé à Jean Soulans qui a donné caution de Sr Ladrix.
Fait à Bourisp le 1er janvier ."
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| Source: Archives Départemenles 65 |
Dans un autre document on trouve les horaires de gardiennage: de 5 heures à 10 heures du matin et de une heure de l'après midi jusqu'à nuit close. Des journées de 13 heures au moins pour le gardien.
On y précise aussi que les quartiers du Pouy et Bernet étaient interdits au cochons.
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| Source: Archives Départemenles 65 |
